Bien qu’il faille appréhender la sécurité de chaque infrastructure de manière personnalisée, tous les bâtiments nécessitent une protection contre l’effraction de nos jours. En la matière, les portes constituent la première ligne de défense d’un bâtiment et leurs performances peuvent réduire considérablement les possibles dommages aux biens et aux personnes.
Encore faut-il déterminer avec justesse le degré de protection approprié. En tant que spécialistes de la sécurisation physique des enceintes, nous constatons que les prescripteurs spécifient souvent plus que ce qui est raisonnablement justifié. En effet, qui n’aura jamais entendu dire d’un client : “je veux que ça résiste à tout”.
Bien sur, poussés par le sentiment de vulnérabilité, on comprendra la volonté réflexe de mettre en œuvre le maximum de sécurité à la suite d’une agression ou d’un cambriolage. Mais un “sur-dimensionnement” des performances, bien au-delà de ce qui est nécessaire pour protéger les biens et les occupants d’un bâtiment, aura fatalement des répercutions sur les coûts de fabrication, de pose et le temps de mise en œuvre.
Pour définir au mieux les performances des portes blindées et châssis vitrés blindés, la première étape consiste à déterminer le caractère sensible d’un lieu selon sa fonction, son emplacement, ses accès et le besoin de contrôle des allées et venues. Les bâtiments gouvernementaux, les commerces sensibles détenant de la valeur, les lieux de culte seront plus sujets à des attaques physiques planifiées, sophistiquées et pouvant mettre en œuvre des armes de guerre. Les armureries, les commerces de détail, les agences bancaires devront d’avantage se prémunir contre les cambriolages. Les sites stockant des produits dangereux, les centrales nucléaires, les data-centers, les bases militaires ajouteront à leurs préoccupations la gestion des accès et la protection explosive par des portes para-souffle anti-blast ou blast-proof. Enfin, certains sites peuvent avoir des attentes liées aux aléas climatiques (tempêtes, tornades, air salin…) nécessitant une résistance accrue à la déformation et un traitement anti-corrosion.
Se poser simplement la question de la menace permet de déterminer le niveau de performance minimal et raisonnable. Ainsi, avant le budget les professionnels devraient considérer dans leur approche :
- Le risque d’agression physique
- Le risque de cambriolage
- Le risque incendie
- La protection balistique se justifie t-elle ?
- Le contrôle des accès
Enfin, il conviendra de se poser la question la cohérence de résistance de la structure par rapport à la performance des portes et fenêtres. Nous sommes parfois sidérés de devoir installer des portes sur des cloisons en plaques de plâtre. Bien sur, aucun de ces critères ne devrait primer sur la sécurité des personnes.