Atomisation et nouveau (dés)ordre mondial

Atomisation et nouveau (dés)ordre mondial

Atomisation et nouveau (dés)ordre mondial 600 334 Bünkl

Qu’ils soient divins ou régis par les lois de la physique (selon sa croyance), les mécanismes régulateurs sont au cœur même de la nature. Ce sont des propriétés intrinsèques responsables du phénomène d’atomisation. Par atomisation nous entendons la dispersion, la dislocation ou l’effondrement d’une structure complexe ordonnée en une multitude de sous structures organisées de manière plus simple.

On observe ce choc de simplification dès lors qu’un système physique, mécanique, organique… atteint sa limite de capacité de charge ou sa masse critique.

Ainsi au niveau quantique, plus les constituants de la matière se combinent en noyaux lourds, plus ils augmentent leur instabilité et leur vitesse de désintégration. De même, l’Armageddon cosmique qui mit fin au règne des dinosaures lors du “grand reset Jurassien” était à sa manière une atomisation du vivant qui permit l’émergence d’êtres plus petits, plus résiliants et moins consommateurs d’énergie.

Il semble donc inscrit dans la nature la volonté de s’organiser en structures de plus en plus complexes et gourmandes en énergie tout autant qu’il semble inéluctable que toute chose augmentant sa granularité finisse par s’effondrer. Plus un système se complexifie, plus il requiert d’énergie ou de ressources pour se maintenir, générant de lui-même les conditions de sa perte.

À bien des égards, nos sociétés humaines et notre économie mondialisée — intimement liées — suivent de manière inquiétante ce schéma. Après le regroupement des communes et des régions, les états ne cachent plus leur volonté de ”fusionner” en grands blocs de gouvernance mondiale et justifient cette ”coagulation” par la nécessité de coordonner leurs actions (sauce Davos) pour lutter contre le terrorisme, le réchauffement climatique ou la pandémie. Cette volonté d’agrégation compulsive des structures et de concentration des pouvoirs au service d’un capitalisme mondial nécessite pour fonctionner toujours plus de régulation, de flux constant à bon marché (logistiques, énergétiques, monétaires…), d’inter-connectivité et de rapidité de cycles de consommation.

Mais c’est un fait, en même temps qu’il s’est complexifié, notre monde a multiplié ses points névralgiques. Sa sur-optimisation nous a progressivement enlevé toute capacité de rebond en ”mode dégradé” et nous sommes devenus fragiles. Les exemples récents de l’embouteillage monstre du canal de Suez et de la “pandémie” ont mis en évidence que, dans notre monde globalisé, quand l’un éternue, les 7 autres milliards s’enrhument.

Au niveau planétaire, les symptômes de l’essoufflement de ce système s’accumulent : pollution, dettes souveraines record, augmentation du coût de l’énergie et des ressources géostratégiques, perte de biodiversité… Chaque jour qui passe nous rapproche d’une probable “crise de complexité” qui pourrait bien mener à un effondrement rapide, massif et global, qui ne laisserait derrière lui que des peuples ruinés, affamés et vivant dans l’insécurité.

Même les libéraux tenant du marché — ceux-là même qui ont œuvré à la globalisation de l’économie — ne croient plus dans le monde qu’ils ont créé. Alors qu’ils prétendent à longueur de conférences et de plateaux télé que la technologie va nous sauver, ils achètent des terres et y construisent des résidences autonomes ultra-sécurisées.

Après sa phase d’agrégation, notre monde pourrait connaître une dislocation intégrale, qui nous obligerait à re-localiser nos fabrications, produire, échanger, consommer de manière locale et réapprendre des savoir-faire oubliés.

Si notre organisation mondiale répondait au modèle de l’atomisation, elle serait donc d’ores et déjà fichue. Préparez-vous maintenant pour que tout ne soit pas perdu.

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