Nous vous invitons à la lecture du dossier spécial (N°171 avril 2024) du canard enchaîné consacré à la crise du logement, dont 2 articles traitent de la sécurisation des résidences, sans la satire qu’on lui reconnaît habituellement. Y sont abordés notamment l’augmentation des résidences fermées et l’intérêt croissant des particuliers pour les bunkers (appellation réductrice à laquelle nous préférons celle d’abris de protection NRBC).
Avec comme fil conducteur “les périls en la demeure », le constat est clair : de Paris à Marseille, les particuliers sont des plus en plus inquiets face aux menaces sociales, industrielles et géopolitiques et mettent la sécurité de leurs biens et de leur famille au cœur de leur choix de résidence. Les ghettos des riches n’ont hélas plus le monopole de la rétractation sociale et les plus inquiets se tournent vers de véritables bunkers. Si sur le papier (qui ne refuse jamais l’encre) les particuliers sont favorables à la mixité sociale, il faut constater que tout est organisé pour cloisonner les bons et les mauvais quartiers, dans la logique de la locution latine “Asinus, asinum fricat” (littéralement “l’âne frotte l’âne”) ou “qui se ressemble s’assemble ».