En 1952, un réacteur nucléaire canadien subit une fusion. Le futur président américain Jimmy Carter, membre d’une équipe de la Marine, contribua à contenir la catastrophe. Il fut descendu dans le cœur du réacteur endommagé et exposé à d’intenses radiations, mais la fusion fut stoppée. Son urine resta radioactive pendant des mois.
Fusion partielle à Chalk River, 12 décembre 1952
Le 12 décembre 1952, le réacteur de recherche NRX, situé aux Laboratoires nucléaires de Chalk River en Ontario, subit ce qui est considéré comme la première fusion partielle d’un réacteur nucléaire au monde (Wikipedia EN, Wikipedia FR).
Une combinaison d’erreurs humaines et de défaillances mécaniques provoqua une explosion et la libération de matières radioactives.
Mobilisation et rôle de Jimmy Carter
Les autorités canadiennes firent appel à des marins de l’US Navy envoyés par l’amiral Hyman Rickover. Parmi eux se trouvait le lieutenant Jimmy Carter, âgé de 28 ans, en charge d’une équipe de décontamination.
Après s’être entraînés sur une maquette du réacteur, Carter et ses hommes intervinrent dans la zone contaminée, par sessions de 90 secondes, pour limiter l’exposition (Military.com).
Conséquences personnelles et techniques
Carter raconta que son urine resta radioactive pendant des mois, signe de l’intense irradiation. Il déclara plus tard :
Ils nous ont laissé absorber probablement mille fois plus de radiations que ce qu’ils permettraient aujourd’hui.
Le cœur et la calandre du réacteur furent démantelés et remplacés. L’incident mena à un durcissement des normes de sûreté nucléaire.
Portée historique et hommage
Cet acte héroïque longtemps méconnu fut reconnu comme un moment important de coopération nucléaire canado-américaine. Le sang-froid de Jimmy Carter fut salué rétrospectivement, notamment après sa présidence.
Récapitulatif
Élément | Détail |
---|---|
Date de l’accident | 12 décembre 1952 |
Réacteur concerné | NRX, Chalk River, Ontario |
Causes | Erreurs humaines + explosion d’oxygène/hydrogène |
Niveau INES | Niveau 5 |
Effectifs mobilisés | 800 techniciens, 170 militaires canadiens, 150 marins américains |
Rôle de Carter | Intervention directe, leader d’équipe, urine radioactive |
Conséquences techniques | Retrait du cœur, remplacement du réacteur |
Leçons tirées | Renforcement des normes de sûreté |
Héritage | Geste héroïque reconnu, influence durable |
Sources :